Par Annick Perrot – conférence Dalat – 19.11.2011
Un jour de juin 1994, Marguerite Gallois-Ducrest, âgée de 84 ans, décide d’écrire ses souvenirs qu’elle intitule
Monsieur Nam et la petite Marguerite
Une ambiance, une silhouette, souvenirs d’enfance auprès de Monsieur Yersin.
Ce ne sont que quelques pages, une douzaine, mais des pages d’émotions qui reviennent, intactes, des images, précises, d’une enfance merveilleuse passée à l’Institut Pasteur de Nhatrang, au bord de la magnifique baie.
Dès les premières lignes, elle annonce : Telles l’empreinte d’un sceau sur la cire vierge, les images de l’enfance restent précises dans la mémoire du grand âge… Bonheur-Malheur…
Choisir dans ce qui fut vécu, aimé, souffert est un peu trahison…
Aussi, elle choisit, écrit-elle, de ne se rappeler, en souvenir du Grand, du généreux, du sensible, du timide, du fidèle cher savant, Monsieur Yersin, que ce qui fut pour [elle] le premier matin du monde.
Dans la petite île de Bay Méou où elle naît en avril 1910, et parce qu’un pêcheur avait trouvé cette nuit-là une perle rose, on l’appelle Marguerite (perle).
Son grand-père Anatole Gallois, rencontré par Yersin à l’Ecole de Médecine d’Hanoi, administre l’IP de Nhatrang. Il a demandé à Yersin d’être le parrain de la petite perle, qui accepte, un peu contre son gré, parce qu’il est protestant et non catholique !
J’ai aussi voulu rendre hommage à Marguerite (Elle vit aujourd’hui dans une maison de retraite, entourée de l’affection de toute sa famille). J’ai eu le bonheur de la rencontrer à la veille de ses 100 ans - celle qui a vu, qui a connu Yersin. Bien que petite fille, elle ne côtoyait guère le grand homme, mais elle nous le livre, aveu spontané, tel qu’elle le revoit :
Comme il était bon, mon cher Parrain ! Bien malgré lui, sa modestie rayonnait et, aux bleuets suisses de ses yeux, s’ajoutait l’azur des vagues et du ciel de cette Extrême-Asie qu’il avait choisie avec son Cœur et qui lui avait livré tant de secrets utiles au genre humain.
Son évocation par petites touches sensibles restitue l’ambiance de ce début du XXème siècle dans laquelle évoluait Yersin, et nous rappelle combien ce grand solitaire veillait à protéger sa vie intime.
Marguerite se souvient de Nhatrang, alors petit village qui regroupe le Résident de France, le médecin, l’inspecteur des douanes, la Poste, la gendarmerie et un grand marché. Deux épiciers : Ta-Hung et Duyet-Phuong qui vendaient des merveilles et un indien coiffé de son turban de Sik assis en tailleur devant son étal d’encens, de mousselines, de broderies venant de son pays.
Mais l’important c’était le Palais, l’Institut Pasteur ! Et c’était avant tout Monsieur Yersin, vivant dans sa maison claire, maison sans clefs, dans le village de la Pointe des Pêcheurs, à l’embouchure du Song-Darang – Monsieur Nam vivant parmi les pêcheurs qui souvent blessés, sollicitaient spontanément sa petite pharmacie.
Le petit village se considérait élu, préféré, protégé par le Grand Homme qui savait tout […] Les nhos rieurs, coquins, bruyants, qui envoyaient en l’air avec leur pied nu un bout de chiffon enfilé dans une sapèque, s’amusaient près de ses plates-bandes. Il ne se fâchait jamais, un signe de la main les éloignait quand ça suffisait . Il était bien le seul européen dont on ne se moquait pas, qui n’avait comme surnom que ce Monsieur cinq respecté. Les langoustes, poissons charnus, crabes et crevettes ne lui manquèrent jamais.
Suoi Giao – 1913
Robert Gallois, le père de Marguerite, s’occupe de plantations d’hévéas nés de graines importées de Malaisie et réside dans la station de Suoi Giao que Marguerite décrit comme un paradis noyé dans une profusion de fleurs.
Les hévéas qui avaient tant prospéré, enveloppaient notre grande maison carrée (surélevée contre les inondations et les fauves) d’une lumière verte d’aquarium. Le jardin, livré à lui-même, envahissait les alentours et ma petite taille plongeait délicieusement dans le monde végétal des canas, des hibiscus…. Un paradis qui cachait quelques dangers comme le petit serpent vert mortel, le bananier, de plus gros encore, ou des scorpions. Ou encore les fourmis rouges. Il fallait mettre les pieds de lits dans des gobelets pleins de crésyl sans que rien ne touche les murs, car elles nous auraient dévorés, et leurs piqûres étaient fort douloureuses.
Marguerite se souvient encore :
On bâtit la jolie maison rose de M. Yersin à flanc de coteau de l’autre côté du Suoi,
Rivière peu profonde qu’on traversait en sampan, en petite voiture ou à cheval.
[la tombe se trouve à quelques centaines de mètres] Il visitait les hévéas, surveillait le travail des saigneurs de latex, le fonctionnement de l’usine d’où sortaient les larges bandes de caoutchouc épais qu’on expédiait par gros rouleaux en France. Il contrôlait la croissance des caféiers, aux fleurs embaumées avant que n’arrivent leurs « cerises » rouges qu’on faisait sécher au soleil sur des tôles ondulées.
Il y avait aussi, raconte Marguerite, un poulailler moderne où M. Yersin avait acclimaté de jolies petites poules blanches leghorn venues de Morges en Suisse
[fournies par sa sœur Emilie] Il m’en donna une, pour moi, dit-elle fièrement.
1917 – Première Guerre mondiale
Robert Gallois est appelé sous les drapeaux (en France pour combattre). La famille embarque à Saigon sur l’Athos 1er, 1200 passagers à son bord. Après l’escale de Port Saïd, il est torpillé en Méditerranée par un sous-marin allemand et coule en 9 minutes : 600 morts. L’horreur de ce naufrage hante des années après Marguerite – une de ses petites amies meurt sous ses yeux et son père, resté l’un des derniers à bord, ne retrouvera sa famille que plus tard à Malte - qui préfère abréger ce récit.
Comment réagit Yersin ? Voilà ce qu’en dit Marguerite : Il écrivit à sa sœur Emilie : Le paquebot des Messageries Maritimes où se trouvaient M. et Mme Gallois a fait naufrage en mer Egée. Ils ont été sauvés, ainsi que leur enfant. C’était précis, discret comme lui. Mais nous avons su qu’il était profondément ému. »
Sa réaction à un épisode dramatique résume bien ce que nous savons de son caractère, d’une grande sensibilité, il évitait soigneusement de la manifester . On lui connaît aussi la grande réserve qu’il affichait vis-à-vis des femmes.
Marguerite esquisse une explication… une parmi d’autres…
Au cours d’une conversation avec Noël Bernard, celui-ci lui ayant demandé pourquoi il ne s’était jamais marié, M. Yersin lui avait gravement répondu : si j’avais eu le privilège de rencontrer une personne comme Mme Robert Gallois, je serais marié depuis longtemps. Ma petite Maman ne connut ce secret que quelques années avant sa mort et elle comprit alors pourquoi M. Yersin, quand on le croisait dans les jardins du Hon Ba, prenait le plus souvent la fuite !
Habitudes vestimentaires
Les contemporains de Yersin, ses biographes ont tous confirmé sa simplicité face à la vie quotidienne et particulièrement en matière vestimentaire.
Marguerite nous apporte des détails sur la couleur de ses vêtements qu’on ne peut imaginer sur les photos noir et blanc, mais qui restent dans des tonalités… très neutres ! le kaki ayant sa préférence !
Marguerite et son mari ont vu Yersin pour les dernières fois à Dalat pour l’inauguration de l’Institut Pasteur [1936] et auparavant pour celle du Lycée qui porte son nom [1935].
Je dois dire, raconte Marguerite, que pour ces deux évènements mon Père eut le plus grand mal à convaincre M. Yersin de modifier sa tenue. Il avait déjà réussi, vers 1925, à lui faire accepter de changer sa veste à col fermé en veste à revers. Quitter le kaki ? Pas question ! Mais grâce au col ouvert, il admit d’adopter une chemise blanche encellular (un tissu d’origine indienne aux mailles fines aérées). …C’est ainsi habillé que nous le voyons sur la plus belle de ses photos. Finalement… il se trouvait beaucoup mieux et reconnut que c’était bien pratique. Pour en revenir aux cérémonies de Dalat, il fallut une prudente diplomatie pour résoudre d’autres problèmes : un costume sombre avec nœud papillon pour l’une, un costume blanc pour l’autre, avec le nœud papillon qui pouvait bien servir deux fois.
Enfin, mon Père finit par le persuader d’abandonner ses espadrilles pour des chaussures noires ! .
Nhatrang
Les Gallois ont vécu à Suoi Giao de 1913 à 1917. A leur retour de France, après la guerre, ils rejoignent Nhatrang où Marguerite a vécu de 1919 à 1931 avec quelques détours en France, à Saigon, à Hanoi.
Elle évoque ces maisons de l’Institut Pasteur, simples, belles et fraîches, violettes sous les bougainvilliers.
La nôtre, la plus proche du grand Institut, était séparée de la plage par un jardin, une route vaguement empierrée et la dune aux pervenches. Monsieur Yersin passait à bicyclette. Il avait longtemps abandonné la Serpollet puis la Zèbre … Il avait un jour failli renverser un enfant et avait renoncé, bouleversé, aux automobiles. M. Yersin passait, -on savait qu’il était trois heures -, en kaki toujours, chapeau de toile cabossé et pinces en bas du pantalon (la sobriété de l’habillement est encore soulignée !) Je disais à Maman Pourquoi est-il toujours jaune ? elle répondait il n’est pas jaune, il est kaki. et Marguerite s’interroge : Est-ce de lui que je tiens le goût des espadrilles qui s’accrochent si bien n’importe où ?
Des jardins extraordinaires
Dans ses souvenirs, Marguerite revient souvent, comme envoûtée encore des années après, sur les descriptions des jardins, des massifs de fleurs, de plantes à profusion dont Yersin aimait s’entourer, que ce soit à Suoi Giao, à Nhatrang à l’IP ou autour de sa maison, au Hon Ba.
On retrouve cette « passion des fleurs » qu’il avoue à sa sœur, et cette volonté d’acclimater toutes sortes d’espèces. Peut-être a-t-il été influencé ou encouragé par l’épouse du Dr Vassal, Gabrielle, une anglaise, qui, en bonne Britannique… avait aménagé un magnifique jardin autour de sa maison près de l’Institut Pasteur ? Elle ferait fleurir un bâton, avait dit Monsieur Yersin »rappelle Marguerite.
On sait que les orchidées ont exercé sur Yersin une véritable fascination.
Marguerite poursuit : La cressonnière entourée de bananiers était encore un plaisir quand, couchée à plat ventre près du bord, je broutais le cresson, avec parfois le désagrément de partager avec une grenouille. Et Monsieur Yersin passait… Sa barbe blanchissait. Je le trouvais très beau. Il l’était. Je n’aurai jamais osé me mettre sur son chemin, ne l’ayant approché qu’une fois à Nhatrang dans les années 20, quand il nous convia à admirer le ciel sous sa coupole astronomique : en dépit de la splendeur de la nuit je trouvais ses explications obscures… j’avais onze ans !
L’auto-chenilles
Yersin, on le sait, était curieux de tout dans des domaines très différents : il portait un intérêt particulier aux progrès techniques dont son institut, ses plantations pouvaient bénéficier. L’arrivée d’une auto-chenilles à Suoi Giao est un des exemples d’équipement moderne voulu par Yersin. Ce témoignage est important car je n’ai retrouvé nulle part mention ni trace de cet achat.
Après la Guerre 1914-18, M. Yersin avait fait venir de France une auto-chenilles qui avait beaucoup travaillé du côté de Verdun. Quelle histoire ! […] cette vieille et vénérable [Elle n’est pas si vieille, elle doit avoir 4 ou 5 ans !] était arrivée sur le bord du Suoi. Toute la famille, M. Yersin supervisant, assista à sa toilette : astiquage, graissage, réparations diverses et petits coups de peinture. Mon père, qui avait fait l’Armée d’Orient, prit un air compétent et l’engin se mit à lui obéir en grimpant les talus, dressé sur l’arrière de ses chenilles, franchissant les fossés avec la légèreté d’une vieille dame bien conservée. … Monsieur Yersin était simplement content, absorbé surtout par le fonctionnement surprenant d’une telle machine : le progrès, quoi !... Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu M. Yersin la conduire. Sa curiosité l’entraîna vite ailleurs… en avant… toujours plus avant .
Cette machine fut très utile pour faire le tour des plantations et de ses diverses activités (essais, élevages, usine…) Yersin admit dans la chenillette le fils de Noël Bernard, Lucien, petit garçon, mais jamais Marguerite qui en conçut quelque jalousie… je n’étais qu’une petite fille, une promesse de femme, une esquisse… sans plus. Faut-il voir dans cette attitude une preuve de sa réputation de misogyne ?
Le Hon Ba
Mais était-il vraiment misogyne ? Marguerite tente de sonder l’esprit qui l’animait :
J’ai écrit quelque part que M. Yersin semblait nous fuir quand nous le rencontrions dans nos promenades… et que nous avions le sentiment de le
déranger.
Non, nous ne le dérangions pas. Il vivait avec ses pensées, son travail, ses rêves. Il ne désirait que chercher, découvrir pour améliorer la nature, la médecine
et offrir ainsi aux Hommes qu’il aimait et à leur environnement une existence meilleure : chasser le malheur et le remplacer par le Bonheur. C’était cela son Bonheur à lui, sa vraie raison
de vivre.
Je pense qu’ainsi, il était heureux… très heureux même avec ses vêtements de pauvre, ses repas de moine, ses nuits écourtées sous la lampe et le luxe d’une bibliothèque magique qui contenait tant de questions avec déjà tant de réponses.
Il avait aussi plein de tendresse pour sa mère à qui il écrivit longtemps […] et pour sa sœur avec laquelle il poursuivit ces échanges. Des correspondances où foisonnent en un mélange naïf affectueusement pudique les petits détails de la vie, les éclairs d’une intelligence étincelante et une modestie teintée d’humour.
Non, on ne dérangeait pas Yersin, le solitaire…
En témoignent les souvenirs liés au Hon Ba qui semblent pour Marguerite parmi les plus heureux.
Yersin n’y vivait pas en ermite, en solitaire. Toute une équipe le suivait pour s’y installer deux mois durant.
Marguerite était du séjour. Et d’abord du voyage qui était une aventure dans la jungle. (Maintenant, depuis quelques années, une belle route y conduit)
Pour y aller depuis Nhatrang, il fallait se lever tôt. On arrivait en bas de la forêt en voiture Ford […] On montait à cheval, en chaises à porteur, en palanquin pendant 4 heures avec bagages, provisions et matériel. […]
On pénétrait dans la forêt dense, humide, odorante. Les sangsues nous sautaient dessus. […] je me souviens en avoir eu plus de trente en même temps sur les jambes, les cuisses, les bras, le cou ! Nos cavaliers étaient armés car tout pouvait arriver : le tigre, l’éléphant, le sanglier ou même un python. […]
D’énormes rochers couverts de mousse et d’orchidées annonçaient le paradis et l’on débouchait au sommet : la « montagne de la déesse ». Monsieur Yersin y avait fait naître un jardin alpin en petites terrasses bordées de granit. L’enchantement commençait : toutes les fleurs des Alpes… celles des prairies du mois de juin et celles des chalets et des balcons des cantons helvétiques. […] » toujours la magie des fleurs !
Quand le Grand Homme (Marguerite met toujours des majuscules !) était là, on le savait, le soir, quand, à travers une fenêtre de son grand chalet de deux étages, on pouvait voir briller la lampe à acétylène de son bureau coiffée d’un abat-jour de porcelaine verte. Aller le voir ? Pas question ! On attendait de le rencontrer… cela pouvait durer une semaine. […] M. Yersin avait planté un grand verger. J’étais là quand il cueillit la première petite pèche. Il me dit : Vous pouvez la manger.
La Visite !
Un jour n’écoutant que sa courageuse bonté, il nous invita à goûter. Je mis ma plus jolie robe. Il avait fait lui-même des gâteaux à la cannelle et un délicieux café au lait servi dans de grandes tasses à déjeuner. Comme je fouinais partout et surtout devant ce qui était, pour mes douze ans, de bien beaux « livres de prix », il vint vers moi et me dit tout bas : Prêtez-moi vos Bécassines… je vous prêterai mes Jules Verne. Le lendemain je lui portai tout ce que je possédais de Bécassines et de Semaines de Suzette… et c’est ainsi que je pus me repaître dans un féérique décor du pays d’Annam des plus beaux Jules Verne existants. Quant à Yersin il lui dit Je trouve vos revues très amusantes […]
(Ses biographes, HH Mollaret et J. Brossollet ont noté que lors de son avant-dernier voyage à Paris en octobre 1938, il a vu au cinéma Blanche-Neige et les sept nains . Ce qui est bien insuffisant pour nous révéler ses goûts littéraires ! Ils restent, comme ses goûts artistiques en général, difficiles à cerner ! Si ce n’est la collection du Masque , romans policiers visibles dans sa bibliothèque au Musée de Nhatrang.)
Ses parents laissaient Marguerite se promener à son envie dans ce Hon Ba où on ne risquait rien. Le seul fauve qu’elle craignait était un taureau magnifique importé de France qui tentait parfois de charger…
Entre escapades à la recherche des délicieuses framboises sauvages, la cueillette des orchidées ou la descente jusqu’au bélier hydraulique montant l’eau du torrent vers les maisons et les irrigations, elle découvre au milieu du jardin alpin quelques poteaux [qui] soutenaient des petites boîtes de bois : un monsieur annamite, employé de M. Yersin, faisait le service météorologique, mesurait la pluie, la sécheresse, les températures etc.
Il y avait aussi un télégraphe, dont M. Trinh m’apprit à me servir. Il m’apprit aussi l’alphabet morse (comme l’apprit également Yersin)…
Le télégraphe n’était pas le seul lien avec le monde extérieur, comme le raconte Marguerite, Tous les jours un homme (un tram) montait depuis la plaine apportant le courrier, pain, lait, viande, œufs, conserves et autres ravitaillements. […] Parfois chargés pour M. Yersin de colis encombrants contenant des appareils scientifiques.
Conclusion
C’est sur ces souvenirs de la montagne magique que Marguerite pose son stylo, et va regarder dans son salon parisien le beau portrait de l’Homme étrange et merveilleux. Je l’ai regardé comme jamais encore… J’ai alors pris la médaille de bronze que j’ai depuis un demi-siècle : d’un côté son visage, de l’autre l’humble cabane de la prodigieuse découverte… la médaille brûlait et une voix intérieure me dit - Pourquoi ne l’ai-je pas mieux connu ? Je lui demande tendrement pardon d’avoir si imparfaitement parlé de lui.
Et moi, je remercie Marguerite, la petite perle , de nous avoir fait partager ses souvenirs avec émotion et tendresse, de nous avoir permis d’approcher d’un peu plus près Le Grand Homme, de le voir vivre dans ce pays qu’il avait choisi avec son cœur.
De retrouver en quelques images sensibles ce solitaire qui aimait les Hommes, ce génie qui se réfugiait dans la modestie et la simplicité.
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jacolet gallois (samedi, 05 janvier 2013 16:11)
merci beaucoup pour ses informations tres interessantes car margueritte gallois ducrest est mon arriere cousine je suis la petite fille de augustin gallois qui est frere de robert gallois ma tante monique fille d augustin est toujours vivante apres 47 ans je suis revenu voir nha trang ma ville natale
Ginoux claudie (samedi, 26 janvier 2013 09:49)
Je viens d'achever le livre de Patrick Deville, peste et choléra, et l'histoire de cet homme m'a fascinée! Une envie curieuse de mettre des images sur un visage, sur des lieux, m'a amenée sur votre site et j'ai pris beaucoup de plaisir à partager le proximité de Marguerite avec Monsieur Yersin, tout en laissant la distance que celui ci imposait.
Merci pour ces souvenirs partagés.
Herscher (dimanche, 30 juin 2013 10:57)
Pour la deuxième fois je termine " Peste et Choléra "
En recherchant Suôi Giao et Hon Ba je rencontre le témoignage
de la petite Marguerite . C'est le déploiement d'un plaisir
sensible . Lumière du livre de Patrick Deville enrichi encore
par ce vrai souvenir d'enfance .
Amgar, Mireille (dimanche, 15 décembre 2013 09:16)
Depuis que j'ai relu "Peste et choléra" et que nous préparons notre voyage de plus de 6 semaines au Vietnam (projet dû à cette lecture, d'ailleurs), je me passionne pour tout ce qui touche à Monsieur Yersin et c'est en cherchant Suôi Giao et Hon Ba que j'ai eu le plaisir de trouver ce témoignage. Je vous en remercie
Truong ba Vuong (mardi, 29 avril 2014 15:04)
recemment pendant mon travail sur le terrain a Hon Ba (fin Avril 2014) , j'ai pu re-decouvrir le lieu ou le Dr Yersin a amenager le belier hydraulique...presque 100 ans deja...
bry michelle (mercredi, 08 avril 2015 10:36)
Deuxième fois que je lis "Peste et Choléra" avec le même enchantement, en cherchant des renseignement sur Nha Trang je rencontre Marguerite, grand plaisir de lire tous les détails. Je suis allée au Viet Nam en 1995, mais je ne suis pas allée dans cette région, dommage ...
Anna Owhadi Richardson (jeudi, 25 juin 2015 07:22)
Apres "Peste & Cholera" de Patrick Deville qui a l'immense mérite de rendre hommage au decouvreur de "Yersinia pestis" si injustement méconnu.
AD@lY vous informe sur le bateau YERSIN qui vient d'être baptisé à Monaco en présence du Prince Albert II le 20 juin 2015, date anniversaire de la découverte du Bacille de la peste à Hong Kong
Merci à François Fiat , l'armateur propriétaire qui a réalisé le rêve de sa vie et eu l'idée géniale de baptiser du nom de Yersin ce successeur du Calypso dédié à l'aventure , la science et l'éducation sur les traces de Yersin.
www.monacochannel.mc
pour les vidéos du bapteme.